Feux jaunes
Ce n’était vraiment pas la soirée de Tagovailoa. Le 12 septembre, contre les Bills, avec trois interceptions à son passif, il décide de courir pour aller chercher un premier jeu, après quoi, au lieu d’exécuter une élégante glissade sur son derrière comme le font les quarts-arrières expérimentés, il plonge tête première. Son crâne entre alors en collision avec la poitrine cuirassée de plastique du maraudeur Damar Hamlin. Commotion cérébrale, sa quatrième en cinq ans, pour s’en tenir aux seuls traumatismes officiellement diagnostiqués.
Triste spectacle de le voir regagner la ligne de côté, tête basse, rappelant à tout le monde la fameuse séquence de 2022 où, après avoir été frappé, il s’était relevé, avait chancelé au bout de quelques pas, puis était retombé au sol deux fois plutôt qu’une, avant d’être examiné et renvoyé au jeu pour terminer le match. Quatre jours plus tard, il quittait le stade sur une civière.
Ce quart sonné est maintenant sur la touche et les Dolphins, dont l’offensive aérienne faisait peur à tout le monde, ont marqué dimanche dernier un gros total de trois points contre Seattle. À ceux, aussi nombreux que bien intentionnés, qui lui conseillent la retraite préventive pour protéger sa matière grise, le pivot de 26 ans a répondu qu’il avait bien l’intention de continuer, mais que les neurologues auraient leur mot à dire.
Pour ce jeune homme, le football représente sans doute une passion, c’est sa vie. Il était le futur Dan Marino. Est-on raisonnable quand on vit une passion ? La rudesse est inhérente au football, mais après la carrière........
© Le Devoir
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