Des milliards dansent pendant que la ville dort
L’arrondissement du Plateau-Mont-Royal, à Montréal, révise actuellement sa réglementation sur le bruit. On parle ici, en grande partie, de la vie nocturne. De la musique. Des gens qui dansent. De la fête. Et donc, pour plusieurs, de ce qu’on tolère avec des bouchons d’oreille… ou qu’on tente de faire taire.
Et si cette révision réglementaire devenait une occasion de reconnaître enfin que la vie nocturne n’est pas un caprice ni un simple divertissement pour jeunes urbains ? Qu’elle est un actif économique stratégique, au même titre que l’aéroport, le métro ou le Palais des congrès ?
J’ai passé les deux dernières années à étudier cette question à Berlin, l’une des capitales mondiales de la vie nocturne, et dont la taille de l’économie est voisine de celle de Montréal. Les résultats de cette recherche sont éloquents : en plus du 1,5 milliard d’euros que génère directement l’industrie de la nuit dans l’économie de la capitale allemande, au titre entre autres de la vente d’alcool, des salaires versés aux employés et artisans qui y travaillent, ainsi qu’à la part du tourisme directement attribuable au nightlife........





















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