Pillez-vous les uns les autres
Il est difficile de deviner, sans possibilité de les jauger vraiment, la taille des aliments cachés sous leurs emballages tant ceux-ci se veulent confondants.
Pensez aux sacs de chips. De l’air, de plus en plus d’air. Cela est courant aussi pour bien d’autres produits. Sous des emballages surdimensionnés, le vide donne la main au plein. Les produits rétrécissent — c’est la réduflation —, tout en étant vendus le même prix. Une façon de donner l’illusion que l’inflation ne vous avale pas tout rond.
En Chine, deuxième pays parmi les plus peuplés du monde, les femmes s’indignent, ces derniers temps, devant les désagréments que leur causent les fabricants de serviettes hygiéniques. Une enquête, conduite auprès de vingt marques différentes, indique que 90 % des serviettes hygiéniques ne sont pas conformes à leurs spécifications. Elles mesurent toujours moins que ce qui était annoncé.
En rognant sur les matériaux utilisés, les surfaces de protection des serviettes hygiéniques sont systématiquement inadéquates. Avec les résultats qu’on peut imaginer. Et c’est sans parler du fait que les niveaux d’acidité de nombre de ces produits s’avèrent impropres à l’hygiène intime.
Au mieux, comprend-on, la qualité de ces produits est défectueuse. Au pire, les entreprises qui les produisent abusent, sans gêne, de la moitié d’une population. En Chine, les femmes sont au nombre de 690 millions. Arrachez quelques centimètres de matière à chacune. Multipliez les effets de cette économie. Puis, imaginez les profits.
Cette histoire de serviettes........
© Le Devoir
visit website