Le boomerang
En Australie, Lidia Thorpe a été sanctionnée par une motion de censure au Sénat. La sénatrice autochtone s’est vu reprocher de dire ses quatre vérités au roi, Charles III.
Qu’elle le veuille ou non, Charles III est le roi de tous les Australiens. Comme il l’est des Canadiens. Ce souverain règne en fait sur 15 pays. Il incarne les restes d’un « empire sur lequel le soleil ne se couche jamais ».
À l’occasion de la récente visite du Britannique en Océanie, la sénatrice en a profité pour se vider le coeur. Cela a donné lieu à une scène d’anthologie.
« Vous n’êtes pas notre roi, vous n’êtes pas souverain », a-t-elle lancé à Sa Majesté lors d’une réception guindée.
Le monarque, lui, n’a pas bronché. Il n’a même pas sourcillé lorsque la sénatrice lui a balancé qu’il avait « commis un génocide contre notre peuple ».
« Rendez-nous notre terre. Donnez-nous ce que vous nous avez volé : nos os, nos crânes, nos bébés, notre peuple », lui a aussi jeté à la tête la sénatrice.
Impassible, le roi a, de son côté, continué à se prêter aux salamalecs que son rang exige, comme il le fait d’un pays à l’autre à l’année, à l’image de ses devanciers.
Le service de sécurité s’est emparé de la sénatrice. Il l’a accompagnée prestement vers la sortie. Au moment d’être expulsée, elle a lancé ceci : « Fuck the colony ! » Tout le monde a bien entendu, mais les oreilles du monarque s’étaient déjà repliées sur elles-mêmes. Tout a donc continué, comme si de rien n’était.
Mehreen Faruqi, une autre sénatrice, a fait observer que Lidia Thorpe n’avait dit que la vérité au sujet du « génocide........
© Le Devoir
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