L’islam est une religion dont le culte peut se pratiquer là où se trouve le musulman : une prière trois à cinq fois par jour, tournée vers la Mecque, à des moments précis de la journée ; à faire ses ablutions, à dérouler son tapis de prière, à réciter les versets du Coran et à se prosterner en guise d’humilité et de respect. Dans un pays non musulman, comment pratiquer un tel culte quand on se trouve forcément à l’école, dans la rue, au travail ou ailleurs ? S’il est tout à fait naturel d’entendre l’appel à la prière et de voir un ou des fidèles manifester publiquement sa foi dans un pays musulman, cette pratique peut être perçue comme une insulte ou causer du malaise ou de l’incompréhension lorsqu’elle s’exprime massivement dans les rues du Québec.
Mariée à un musulman pratiquant depuis longtemps, je n’ai cependant jamais vu mon conjoint prier dans les rues, ni ici ni dans son propre pays. Et c’est le cas d’une majorité de musulmans vivant au Québec.
Il existe des moyens d’adapter ses pratiques selon les contextes. Par exemple, on peut « ramasser » ses prières et les faire une fois de retour chez soi en toute........