J’entrais à l’aéroport de Bagotville, au Saguenay, pour prendre mon avion. Je croisais les passagers qui en sortaient, arrivant de Montréal. Une toute jeune fille attira mon attention, je reconnus Céline Dion.

Personne ne semblait être là pour l’accueillir, peu de gens lui portaient attention. Je me souviens de son acné d’adolescente. Au moment où nous nous croisions, je l’ai arrêtée et lui ai serré la main en lui disant : « J’ai une petite fille qui serait vraiment très heureuse de pouvoir raconter à ses amis que j’ai embrassé Céline Dion. » Elle a ri et présenté sa joue. J’ai ensuite appris qu’elle avait un engagement quelque part au Lac-Saint-Jean.

Une ou deux années plus tard, à l’aéroport de Dorval cette fois. Me dirigeant vers la barrière pour attraper mon vol, je traversai la zone d’où partait un avion pour l’Abitibi. Il y avait seulement quelques personnes en attente. Et je l’ai aperçue, isolée dans un coin, assise avec René Angélil. J’ai compris qu’elle allait se produire dans un autre grand centre…

Elle m’a paru très timide, je me suis gardé de l’approcher — comme on dit chez nous, elle n’en menait pas large. Mais c’était la future Céline. Qui l’aurait dit ?

J’ai évidemment suivi (mais de très loin) sa prodigieuse ascension qui allait en faire une très grande star mondiale, mais qui reste la petite fille modeste de Charlemagne, proche de sa famille, en particulier de sa mère, dont elle vantait les mérites dans la........

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