La solitude des profs
C’est une école où certains professeurs arabo-musulmans pratiquaient une discrimination systématique envers les femmes — l’un d’eux s’était même inventé un prétexte pour ne pas leur serrer la main ; d’autres parlaient en arabe dans des classes composées à 80 % d’élèves marocains ; une dizaine d’entre eux refusaient de se réunir avec leurs confrères et avaient créé une deuxième salle des professeurs ; d’aucuns se vantaient même de ne pas croire à la théorie de l’évolution des espèces. Quant aux autres professeurs, souvent traités de « belgo-frites », ils évitaient les sujets litigieux, comme la sexualité et la religion. Comme par hasard, le personnel et les directeurs étaient fréquemment remplacés.
Non, je ne vous parle pas du climat dit « toxique » de l’école Bedford, où, selon un rapport d’enquête, on aurait négligé certaines matières peu compatibles avec l’islam, certains professeurs allant même jusqu’à faire leurs prières et leurs ablutions devant les élèves. Je vous parle de l’école Athénée royal Serge Creuz de Molenbeek, un quartier musulman de Bruxelles, où les journalistes Jean-Pierre Martin et Laurence D’Hondt ont recueilli ces témoignages ahurissants de la bouche même de nombreux enseignants (Allah n’a rien à faire dans ma classe. Enquête sur la solitude des profs face à la montée de l’islamisme).
Comme à........
© Le Devoir
visit website