La gauche et l’antisémitisme

« Nous ne vivons pas un antisémitisme résiduel, mais un antisémitisme pesant, visible, palpable. Notre fille l’a vécu dans sa chair. » Ceux qui parlent ainsi sont les parents de cette enfant de 12 ans violée la semaine dernière dans un local désaffecté de Courbevoie.

Un geste d’une sauvagerie tellement inconcevable qu’il est devenu, à quelques jours du premier tour, l’un des événements marquants de cette campagne éclair des élections législatives en France. L’enfant a été violée, torturée, menacée d’être brûlée et soumise à une tentative d’extorsion par trois jeunes musulmans de 12 et 13 ans pour la seule et unique raison qu’elle aurait dissimulé à son petit ami qu’elle était juive. Celui-ci lui aurait « clairement reproché d’être juive, en affirmant qu’elle était forcément pro-Israël et complice d’un génocide en Palestine », selon son avocate, Muriel Ouaknine-Melki, présidente de l’Organisation juive européenne.

Craignant des représailles depuis le pogrom du 7 octobre, sa mère avait conseillé à la jeune fille de se faire discrète. La petite avait déjà perdu des amies à cause de la religion de ses parents.

Ce viol antisémite n’est pas un fait divers. C’est un fait de société qui illustre la peur croissante dans laquelle vivent des milliers de Juifs en France. Les actes antisémites recensés ont bondi de 300 % au premier trimestre de 2024, comparativement à la même période en 2023, année où ils étaient déjà en hausse.

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