« Raciste ! » L’insulte a retenti aux quatre coins de l’Assemblée nationale, forçant les élus à se retourner sur leur banc. Non, l’Assemblée nationale dont il est ici question n’est pas à Québec, mais à Paris. C’est sous les ors du palais Bourbon que, l’an dernier, le député des Bouches-du-Rhône, Sébastien Delogu, de La France insoumise (LFI), s’était permis de traiter de raciste son homologue Michèle Tabarot, qui avait osé critiquer un accord signé en 1968 avec l’Algérie.

Si cet incident, pour lequel le député ne s’est jamais excusé, semble familier, c’est qu’il ressemble à s’y méprendre aux accusations qu’a portées Haroun Bouazzi à l’encontre de ses collègues de l’Assemblée nationale à Québec.

Cette coïncidence n’est pas fortuite. Québec solidaire (QS) et LFI sont depuis toujours des partis amis. Récemment, la nouvelle co-porte-parole de QS, Ruba Ghazal, s’était même permis de faire campagne pour le Nouveau Front populaire, largement dominé par LFI, en distribuant ses tracts au métro Mont-Royal.

Mais l’essentiel n’est pas là. Les deux partis adhèrent à cette théorie venue des États-Unis que l’on désigne sous le nom de « racisme systémique ». En ce sens, reconnaissons au député de QS une certaine cohérence avec les thèses de son parti, d’où ses réticences à s’excuser. En effet, si le racisme est « systémique », c’est donc qu’il est inhérent à notre société indépendamment........

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