Point mort
Dans l’élaboration des politiques publiques contre l’alcool au volant, Éduc’alcool ne mérite pas l’influence que le gouvernement Legault lui accorde. Cet organisme à but non lucratif, excroissance de la Société des alcools du Québec (SAQ), ne reçoit aucun subside de l’État et il ne lui rend pas de compte. Sa mission n’a aucune finalité de santé publique. Ses avis ne représentent qu’une voix de plus, lourdement influencée par le lobby de l’alcool, dans le débat. Pourquoi donc pèse-t-elle autant, sinon pour préserver la vache à lait du monopole de l’État dans la vente d’alcool ?
À la suite d’une enquête du Devoir, c’est la pertinence même d’Éduc’alcool qu’il faut remettre en question. Ses études sont discutables pour ne pas dire désuètes. Son comité scientifique est une façade qui commence à s’écrouler avec la démission de Louise Nadeau. Son conseil soi-disant indépendant est formé à 50 % d’administrateurs issus du secteur des boissons alcoolisées. Cet organisme, financé en grande partie à même le volume des ventes de la SAQ, se targue d’agir en prévention. Tout en prônant l’adoption de comportements responsables, dans une approche utile de réduction des méfaits, il reste toujours imbibé par les préoccupations du lobby de l’alcool.
Les révélations du Devoir devraient inciter le gouvernement à se........
© Le Devoir
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