Plaidoyer pour des arts vibrants
Le milieu culturel en général et les arts vivants en particulier sont en proie à de vives inquiétudes au sujet d’un enjeu aussi fondamental que leur survie. La rentrée automnale est marquée par des revendications en crescendo que le ministre de la Culture et des Communications, Mathieu Lacombe, accueille avec empathie sans pour autant offrir de solutions satisfaisantes aux artistes sur le qui-vive.
Les sorties publiques se multiplient depuis quelques jours, témoignant d’un sentiment d’urgence du milieu culturel. Dans deux lettres ouvertes publiées coup sur coup dans Le Devoir et La Presse, d’illustres créateurs déplorent l’indigence dans laquelle sont plongés les artistes de scène. Ils portent leurs oeuvres à bout de bras, paient de leur poche pour partir en tournée, tiennent par les ficelles de l’imagination les finances précaires de leurs compagnies théâtrales au bord du gouffre.
Les chiffres avancés par une coalition de plus de 500 signataires dans La Presse frappent l’imaginaire. En dépit d’une augmentation de 25 % des budgets dévolus à la culture dans les dernières années, le salaire moyen des artistes stagne depuis 30 ans, loin des idées préconçues et des clichés associés au soi-disant train de vie somptuaire des créateurs. Le salaire moyen ne dépasse pas 21 000 $, soit 4500 $ de moins que le........
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