Le racisme vu autrement
Plongé dans la tourmente pour ses propos sur le racisme à l’Assemblée nationale, le député de Québec solidaire (QS) Haroun Bouazzi a partiellement fait marche arrière à la reprise des travaux parlementaires, exprimant des regrets pour sa « maladresse » et témoignant de son « estime » pour les ministres caquistes qu’il avait éclaboussés, Lionel Carmant et Christian Dubé. Sa récente sortie, d’un profond simplisme, vient nous rappeler les vertus de la nuance pour être entendu et compris dans ces débats délicats.
Hors des cercles de la gauche absolutiste, le député Bouazzi ne s’est pas fait beaucoup d’alliés dans les derniers jours. Invité récemment à prendre la parole devant la Fondation Club Avenir, une association respectable de la communauté maghrébine de Montréal, M. Bouazzi a laissé entendre que les débats à l’Assemblée nationale favorisaient quotidiennement l’émergence de discours racistes et discriminatoires envers les minorités ethniques et religieuses. « Nous voyons malheureusement — et Dieu sait que je vois ça à l’Assemblée nationale tous les jours — la construction de cet Autre. De cet Autre qui est maghrébin, qui est musulman, qui est noir, qui est autochtone, et de sa culture qui, par définition, serait dangereuse ou inférieure », a-t-il dit.
La Fondation Club Avenir s’est dissociée de ses propos. Les........© Le Devoir
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