Qui surveille la police?
« Mon fils avait 15 ans, c’était encore un bébé », a déclaré le père de Nooran Rezayi aux journalistes en début de semaine. Ce sont des mots qui hantent. Nooran était sorti s’amuser avec des amis dans son quartier — jouer au foot, peut-être, avait-il dit à ses parents — , parce que c’est ce qu’on fait à 15 ans un dimanche après-midi.
Rencontre avec un policier, motivée par un appel dénonçant des jeunes prétendument armés. Interpellation. Bref échange. Coups de feu. Nooran n’est pas rentré à la maison. Personne n’était armé. Sauf les policiers.
Stupéfaction, mise en scène du remords politique : le Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) annonce qu’une enquête sera menée, prise de parole publique qui semblait plus destinée à dénoncer les efforts citoyens déployés pour faire la lumière sur l’événement que la violence elle-même. La mairesse de Longueuil appelle à la confiance, on parle de tragédie, on affiche une mine contrite, etc.
Depuis le début de l’année 2025 seulement, 13 enquêtes ont été déclenchées à la suite d’un décès survenu lors d’une intervention où un policier a fait usage de la force sur une personne sans arme à feu, y compris celle de dimanche, celle qui a coûté la vie à Nooran.
Dérouler les communiqués du BEI donne le vertige. L’enchaînement des avis — enquête enclenchée, bilan déposé, enquête fermée, conclusions remises au DPCP — dessine une boucle sans fin. C’est l’illustration du cycle de la violence policière, de sa constance et du........





















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