Un malaise qui dépasse le seul parti

Militant de gauche assumé, Sébastien Sinclair juge que l’heure de la remise en question a sonné pour ceux qui ont perdu leur boussole en voulant faire triompher leurs idées à tout prix.

Le triste épisode qui se joue présentement à Québec solidaire (QS) est, à mes yeux, le symptôme d’un malaise plus profond. Pas seulement à QS, mais aussi dans une partie importante de la gauche québécoise.

Faire une campagne pour publiciser le lancement du livre de Ruba Ghazal en traitant carrément Paul St-Pierre Plamondon, chef du Parti québécois, de raciste était certes maladroit et non professionnel, mais surtout révélateur⁠1.

Ce genre de propos n’aurait jamais passé le filtre si certaines personnes relativement haut placées dans l’appareil du parti ne partageaient pas, au fond, cette vision et cette façon de faire consistant à calomnier ses adversaires.

Ce n’est pas un obscur groupuscule qui a produit cette sortie douteuse : c’est le parti lui-même.

Et........

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