Des étudiants et étudiantes en langue française au Québec sont découragés
L’auteur présente quelques cas qui témoignent de la difficulté d’accès aux cours de francisation pour des Québécois de langue anglaise
Un étudiant en langue française au Québec, déçu par l’offre de services du programme de francisation du gouvernement, se lève à 5 h du matin, trois fois par semaine, pour suivre des cours de français en ligne offerts par l’ambassade de France dans sa ville natale de Hanoi.
Une mère célibataire, originaire de l’Ontario et installée dans Lanaudière, a découvert avec consternation que la seule option pour poursuivre son cours de francisation dans sa région aurait exigé qu’elle abandonne son emploi d’enseignante en éducation spécialisée et fasse 90 minutes de route.
De son côté, après l’annulation de son cours de francisation, une Québécoise d’expression anglaise, aspirante photographe à Rimouski, a décidé d’apprendre le français par ses propres moyens en utilisant Google Translate et en demandant l’aide de ses collègues francophones dans le restaurant où elle travaille.
Ce ne sont là que quelques exemples des témoignages recueillis au cours de la dernière année dans le cadre de nos recherches sur les défis rencontrés par les personnes d’expression anglaise qui souhaitent apprendre le français au Québec.
Notre plus récent rapport1 révèle que les 1,3 million de Québécois d’expression anglaise, soit environ 15 % de la population, sont très motivés à apprendre le français pour s’épanouir au Québec et s’intégrer pleinement à la culture québécoise. Cependant, un enseignement inadéquat, l’anxiété liée à leur faible maîtrise du français et l’insécurité sur le marché du travail freinent leur capacité à atteindre leur plein potentiel.
Le rapport souligne........
© La Presse
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