Belém n’a pas été à la hauteur

Alors que les effets du changement climatique s’intensifient, la COP30 qui vient de s’achever à Belém, au Brésil, s’avère une occasion manquée. Pourtant, un avis consultatif rendu par la Cour internationale de justice (CIJ) à La Haye l’été dernier avait créé un élan juridique inédit.

Présentée comme la COP de la mise en œuvre, elle s’est finalement conclue sur un accord minimaliste⁠1, rassemblé dans une décision intitulée « Mutirão global », un terme tupi-guarani signifiant « effort collectif ». Que retenir ?

D’abord, l’incapacité des États à s’entendre sur une trajectoire contraignante de sortie des énergies fossiles. Le texte se limite à une initiative volontaire invitant à « prendre en compte » l’engagement de transition formulé à Dubaï (COP28), sans mention explicite d’une élimination progressive des combustibles fossiles.

Les États rappellent par ailleurs l’engagement de tripler les financements pour l’adaptation d’ici 2035, mais l’accord ne précise ni les sources des fonds ni un calendrier opérationnel, ce qui en affaiblit la portée.

Enfin, les avancées attendues sur l’adaptation demeurent limitées : les indicateurs mondiaux adoptés restent provisoires et devront encore être........

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