Exiger la transparence : une lutte collective

En cette Journée internationale du droit à l’information, nos organisations proposent un coup de gueule collectif pour dénoncer l’opacité des organismes publics qui prédomine dans plusieurs secteurs.

Nous avons mis en commun nos expériences en défense des droits de la personne, pour la préservation des écosystèmes et d’un climat viable, contre l’impunité et les violences policières, pour l’éducation populaire et pour les droits des locataires… et avons tiré un constat commun : le droit à l’information traverse toutes nos luttes et il est dans un état pitoyable au Québec. Quel organisme public gagnerait le prix du pire cancre en matière d’accès à l’information ? Malheureusement la compétition est féroce et faute de pouvoir trancher, nous évoquons ici quelques exemples.

L’opacité en matière environnementale est bien connue ; le registre public d’informations prévu dans une réforme législative adoptée il y a plus de six ans brille toujours par son absence, malgré les pressions répétées de nombreuses organisations.

Plus largement, les groupes écologistes et citoyens font face à des motifs de refus répétés, des délais gargantuesques, des négligences, si bien que le déni du droit à l’information est un obstacle majeur qui entrave et ralentit les luttes environnementales à une époque où leur urgence est incontestable.

Le cas de la fonderie Horne est particulièrement emblématique. En plus de subir les impacts des contaminants émis par la fonderie sur sa santé, la........

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