Le recours aux dispositions de dérogation des chartes par le gouvernement dénote une banalisation inquiétante des chartes et des droits de la personne au Québec, estiment les auteurs
Chaque année, la Journée internationale des droits de l’homme du 10 décembre commémore l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH). À travers le monde, cette journée est un moment privilégié pour faire le bilan des avancées en matière de droits de la personne et des obstacles qui continuent d’entraver leur exercice.
Dans ce contexte, la Ligue des droits et libertés (LDL) rappelle au gouvernement québécois l’importance de la DUDH et ses obligations, découlant du droit international, de respecter et de renforcer le régime québécois de protection des droits de la personne. Elle dénonce l’utilisation croissante des dispositions de dérogation prévues aux chartes et met en garde contre les discours – sur la souveraineté parlementaire, la laïcité, les droits collectifs et les valeurs québécoises – qui servent trop souvent de prétexte pour justifier des violations de droits.
Adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies en décembre 1948, la DUDH proclame pour la première fois un ensemble de droits universels, inaliénables et interdépendants, reconnus à toutes les personnes en raison de leur appartenance à l’humanité. Ces droits sont universels, inaliénables, indivisibles et interdépendants les uns des autres. Comme le souligne son préambule, cette déclaration représente un « idéal commun à atteindre par tous........