Le Donald Trump qui retournera à la Maison-Blanche le 20 janvier prochain ne devrait pas être très différent de celui qui l’a quittée quatre ans auparavant. Son style mêlant chaos et rivalités sera le même. Sa communication restera parfois spectaculaire et souvent débridée. Ses obsessions, telles que l’immigration ou le sentiment que les États-Unis sont des perdants de l’ordre international libéral, guideront encore son action.
Dans cette perspective, les grandes lignes de la politique étrangère qu’il tâchera de mener sont déjà connues. Pourfendeur des institutions internationales et du multilatéralisme, il retirera de nouveau les États-Unis de l’Accord de Paris sur le climat. Peu sensible aux questions des droits de la personne, il ne mobilisera pas la communauté internationale pour défendre les Afghanes ou les Ouïghours en Chine. Convaincu que le protectionnisme est la clé de la prospérité et de la réindustrialisation de son pays, il a déjà annoncé son intention d’imposer des droits de douane aux rivaux comme aux partenaires commerciaux.
Partisan de la « forteresse Amérique », il ne sabrera pas le budget de la Défense tout en évitant de s’engager dans de coûteuses aventures militaires à l’étranger.
Lors de son premier mandat, l’une de ses motivations principales fut de détricoter ce qu’avait réalisé son prédécesseur Barack Obama. Même s’il est habité........