Un consensus très large règne au Québec au sujet de la nécessité de la laïcité de l’État et des institutions publiques. Cet état de fait est malheureusement masqué par l’instrumentalisation des questions identitaires depuis la crise des accommodements de 2007.
Il y a bien sûr des désaccords sur le sens exact et les implications de la laïcité. Cela est normal, car les conceptions spécifiques de la laïcité sont irriguées par les autres doctrines et intérêts défendus par les diverses mouvances politiques (nationalisme, libéralisme, égalitarisme, etc.).
Si toute une coterie de personnalités médiatiques et politiques martèle depuis plusieurs années que les critiques de certains articles de la loi 21 sont contre la laïcité, le vernis de ce putsch idéologique a craqué une fois à l’occasion de l’affaire de l’école Bedford.
En effet, la députée libérale Marwah Rizqy a joué un rôle de premier plan dans la prise de conscience et la gestion de ce cas de dérogation au principe de la laïcité de l’école québécoise. Mme Rizqy montre qu’il est parfaitement possible de défendre des valeurs publiques communes essentielles au vivre-ensemble sans jeter de l’huile sur le feu. Remercions aussi le ministre Bernard........