Savez-vous combien de travailleurs sont nécessaires pour changer une porte dans une école du Québec ? Il en faudrait jusqu’à sept1, selon le ministre du Travail, Jean Boulet.
Cette situation découle du fait que le charpentier-menuisier qui travaille sur ce qui est à l’intérieur du mur doit laisser la pose du cadre de porte au poseur de systèmes intérieurs, qui doit laisser le plâtre au plâtrier, etc. Pour pallier cette réalité, le ministre a déposé un projet de loi visant notamment à accroître la polyvalence des travailleurs de la construction.
Si ce texte législatif réduit le nombre de travailleurs et travailleuses nécessaires pour changer cette porte, ce n’est que parce que ces tâches peuvent être effectuées dans une même journée.
Si le projet de loi est un pas dans la bonne direction, il n’est qu’un pas de souris.
À l’heure des grands chantiers en habitation, ce dont le Québec a besoin n’est pas un simple pas, mais bien une marche dans la bonne direction.
Au lieu de conserver le même nombre de métiers réglementés et ouvrir une petite porte pour leur permettre un iota de polyvalence, le gouvernement........