Avec Santé Québec, il y a lieu d’espérer

Médecin de famille en milieu rural depuis plus de 40 ans et médecin gestionnaire pendant plus de 30 ans (dont 8 ans comme cadre supérieur au CIUSSS de l’Estrie CHUS), je me décourage parfois (pas tout le temps) des vicissitudes de ce réseau. Santé Québec arrive. Serons-nous mieux servis ? L’amélioration doit être une priorité absolue.

On nous convie à un changement de culture, mais actuellement, nous n’en voyons que la coquille : la structure. Revenons à 2015. En réorganisant le réseau en CISSS/CIUSSS, en silos de directions, ces nouveaux organigrammes ont permis de mettre en place un solide édifice selon une approche de haut en bas (top-down).

La culture de reddition de comptes sous forme commande-contrôle a été renforcée. Le changement de structure a favorisé cette culture du haut en bas.

Cette culture de centralisation a contribué à déposséder les acteurs du terrain de leur capacité à améliorer le système : « Nous attendons les ordres. »

Or, quand un acteur est dépossédé de ses moyens d’agir, la plupart du temps, il arrête d’agir et de s’améliorer. Une culture qui procède de haut en bas peut s’améliorer, mais sa vitesse d’amélioration sera lente et plus le contrôle est centralisé, plus le chaos risque de s’installer. Est-ce que cela vous fait penser........

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