Un certain vide politique au Québec |
Le fait qu’un parti qui se décrit comme progressiste se sente obligé d’être d’abord et avant tout souverainiste, tel que proclamé par Québec solidaire par exemple, m’échappe totalement.
En 1980, lors du premier référendum, j’étais au début de la vingtaine et résolument en faveur du oui pour la souveraineté. Ça me surprend encore aujourd’hui, quelque 45 ans plus tard.
J’étais alors étudiant à l’université et mon souvenir de cette époque est que les jeunes, en particulier peut-être les jeunes étudiants des cégeps et universités francophones, étaient majoritairement en faveur du oui. Sans trop se poser de questions. Ça allait de soi.
Les temps étaient bien différents toutefois, tout comme les enjeux. Il n’était pas question à ce moment-là d’accommodements raisonnables, de charte de valeurs du Québec ou de lois sur la laïcité… Mais vraiment pas. C’était d’avantage une question de dualité linguistique et d’avancement économique. Les temps ont bien changé.
Il existait également à cette époque encore une ferveur souverainiste que je ne comprenais qu’en partie, dictée par le ressentiment envers le passé et les bastions anglophones d’avant la........