Une atteinte claire aux libertés fondamentales |
Le gouvernement du Québec a déposé ce 27 novembre un projet de loi interdisant, sauf exception, les pratiques religieuses collectives sur les voies publiques et dans les parcs, élargissant les interdictions de port de signes religieux des CPE à l’université et restreignant les accommodements religieux1. La Ligue des droits et libertés et l’Association canadienne des libertés civiles, ainsi que de nombreuses voix de la société civile, dénoncent à nouveau l’instrumentalisation de la notion de laïcité de l’État pour justifier une violation de la liberté de religion. Nous décrions également l’approche du gouvernement, que nous considérons comme discriminatoire.
Soulignons que ce projet de loi ne bafoue pas uniquement les droits des minorités religieuses. Ce sont tous les Québécois et Québécoises – croyants et non-croyants – qui doivent s’alarmer de cette nouvelle limite à l’expression en public.
D’entrée de jeu, rappelons que la laïcité de l’État signifie de séparer le politique et le religieux, et d’assurer la neutralité de l’État face aux croyances et non-croyances de la population. Ce principe ne signifie aucunement d’effacer le religieux de l’espace public.
Non seulement les prières collectives publiques sont loin de constituer un réel enjeu au Québec, mais qui plus est, elles ont tout........