À l’automne dernier, le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, exhortait son pays à prendre au sérieux la possibilité d’une guerre en Europe occidentale. « Nous devons nous préparer à la guerre. Préparer la Bundeswehr (l’armée allemande – NDLR) et la société », insistait-il. Au mois de janvier, c’est un haut gradé de l’Otan, le lieutenant général Alexander Sollfrank, qui sonnait à son tour le tocsin : l’Alliance atlantique, expliquait-il, dispose de trois ans pour se préparer à l’éventualité d’une offensive russe contre un État membre de........