Le Centre Pompidou rend hommage à la photographe de Chicago, qui, toute sa longue vie, a appliqué les cours suivis au Bauhaus américain en repoussant loin les limites de sa pratique.

Au vu de son audace expérimentale, de son inventivité, on se demande pourquoi la photographe américaine Barbara Crane (1928-2019), montrée, il y a une quinzaine d’années à Paris, par la galeriste Françoise Paviot, est restée si confidentielle en France.

On espère que l’exposition, que le Centre Pompidou consacre aux vingt-cinq premières années de sa carrière, si foisonnantes, réparera cet incompréhensible oubli. D’autant que nombre de ses tirages, là rassemblés, sont souvent issus de collections particulières, le musée d’Art moderne n’ayant acheté deux de ses séries que très récemment. Et sans doute parce que Julie Jones, conservatrice au Cabinet de la photographie de cet établissement et commissaire de l’exposition, s’intéressait de très près à cette artiste hors norme.

Dès la première salle, avec Neon Series (1969), on imagine le bonheur de la........

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