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Motion de censure : comment Marine Le Pen a joué avec Michel Barnier

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02.12.2024

Après le déclenchement du 49.3, le Rassemblement national a annoncé qu’il censurerait un gouvernement qui a pourtant cédé à plusieurs des revendications de l’extrême droite. Le premier ministre a donné un crédit démesuré et dangereux au parti lepéniste… pour rien.

Le pas de deux auquel s’adonnent Marine Le Pen et Michel Barnier depuis septembre, sur un tempo qui s’est accéléré ces derniers jours, se termine. Un croche-pied de la première fait trébucher le second. Le premier ministre s’est pourtant couché devant la patronne de l’extrême droite pour éviter la censure, intercédant à plusieurs de ses demandes. En vain, puisque le Rassemblement national devrait malgré tout voter, probablement mercredi 4 décembre, la motion de censure qui pourrait faire tomber le gouvernement.

Pressé par une partie de sa base de sanctionner Michel Barnier – 62 % des sympathisants RN plébisciteraient la censure, selon un sondage Ifop – et conscient de sa position de force, le parti lepéniste avait lancé, jeudi 28 novembre, un premier ultimatum à Michel Barnier.

Une liste de courses à laquelle le premier ministre a donc en partie répondu dans la foulée, promettant de renoncer à la hausse des taxes sur l’énergie et de réduire le panier de soins de l’aide médicale d’État, réservée aux sans-papiers. Sauf qu’il restait alors quatre jours avant le vote – ou l’adoption par 49.3 – du projet de loi de financement de la Sécurité........

© L'Humanité


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