Justice Le parquet a revu à la baisse les qualifications pour quatre des huit accusés et réclamé des peines d’une à seize années de prison, jugées bien trop légères par les proches de l’enseignant assassiné le 16 octobre 2020.

Les mauvaises langues affirment qu’avec la justice, tout est toujours joué d’avance. Les réquisitions prononcées ce lundi au procès de l’assassinat de Samuel Paty ont démontré qu’il n’en était rien. Poursuivis pour des faits extrêmement graves et sur la base de qualifications lourdes, faisant encourir la perpétuité pour deux d’entre eux (visés par une « complicité d’assassinat terroriste »), et pour les six autres, trente ans de réclusion (jugés pour « association de malfaiteurs terroriste »), les huit accusés semblaient tous promis au début de ce procès à des peines sévères.

Pourtant, en fin d’après-midi, ce sont des sanctions plutôt mesurées – beaucoup trop au goût des parties civiles – qu’ont réclamées Nicolas Braconnay et Marine Valentin, les deux représentants du Parquet national antiterroriste : de un à seize ans de prison, loin des plafonds prévus par la loi.

« Accuser, c’est rechercher complètement la vérité et vous la dire. Accuser, c’est trouver la bonne incrimination, qui n’est pas forcément la plus haute, mais la plus juste. Accuser, c’est assurer sans faiblesse mais sans excès la répression individualisée des crimes commis par chacun », avait prévenu le premier........

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