Patrick Deville raconte son Saint-Nazaire, où le monde s’embarque avec la littérature
Patrick Deville, qui dirige la Maison des Écrivains Étrangers et des Traducteurs, raconte l’étrange destin de cette ville devenue poste d’« aiguillage des rêves ».
Saint-Nazaire, de Patrick Deville Seuil. 168 pages, 17 euros
Le nom de Patrick Deville est indissociable de celui de Saint-Nazaire. Enfant, à Mindin, sur la rive gauche, il pouvait voir la nuit venue, depuis le portail monumental du Lazaret, les lumières du Petit Maroc, des Chantiers de l’Atlantique et de la ville reconstruite à angle droit depuis les bombardements. Écrivain, il a traversé l’estuaire de la Loire et a pris ses quartiers en haut du « Building », le seul immeuble en hauteur de l’endroit. S’y retrouvent des écrivains du monde entier, en résidence dans un appartement que leur offre la Maison des Écrivains Étrangers et des Traducteurs (MEET), pour un éphémère « poste de gardien de phare » littéraire. C’est là que se tiennent aujourd’hui, comme chaque troisième week-end de novembre depuis 2003, les rencontres littéraires Meeting, consacrées cette année à la mer.
S’il fallait imaginer un lieu pour sceller l’alliance entre la mer et la littérature, il ressemblerait à Saint-Nazaire. Bien des écrivains s’y sont embarqués pour........
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