« Le Mal appliqué » d’Arno Calleja : journal d’un effondrement marseillais |
Le jour où sa mère disparaît, Manuel note sur une plateforme de psychanalyse par téléphone les catastrophes qui se succèdent dans sa ville et dans sa vie, et compose le roman d’un monde qui bascule.
Le « mal appliqué », c’est Manuel Arganaraz. Inutile de chercher des résonances métaphysiques, c’est tout simplement ainsi que le qualifiait sa mère, Mireille, quand elle ne l’appelait pas « cochon de cochonnerie ». Quand on lui annonce qu’elle a disparu et que l’appartement « maximalement déprimant » où elle vivait a été incendié, sa première décision est d’acheter un cahier de la marque « Super Conquérant ».
On pourrait penser que ce n’est pas le terme qui lui convient le mieux mais « l’idée est venue comme ça ». Dans ce cahier, il va raconter sa vie. Après avoir hésité, il a décidé que ce sera un journal plutôt que des Mémoires. La décision n’est pas définitive. « Si les choses qui arrivent me percutent et me changent, alors ce sera mes Mémoires. Pour l’instant ce sera le Journal........© L'Humanité