Au Japon, le retour de l’inflation bouleverse l’économie

La nouvelle Première ministre conservatrice Sanae Takaichi promet de relancer l’économie, prise dans la tourmente de la hausse des prix et du déclin démographique. Mais ses premières mesures laissent sceptique.

Le Japon a l’habitude des secousses, sauf quand elles sont économiques. Alors que le pays du Soleil-Levant était habitué à des prix très bas depuis l’éclatement de sa bulle immobilière à la fin des années 1980, voilà qu’il doit faire face à de l’inflation. Depuis 2022, chaque mois, la hausse des prix oscille entre 2,5 % et 4 % par rapport au précédent.

Dans ce climat instable, le parti populiste Sanseito, créé il y a cinq ans sur une ligne antimondialisation et xénophobe, est devenu la troisième force politique du pays aux élections de juillet dernier qui ont renouvelé une partie des membres de la chambre haute de la Diète, le Parlement japonais. En parallèle, le Parti libéral-démocrate (PLD), au pouvoir presque sans interruption depuis 1955, a récemment perdu sa majorité à la Diète.

Il reste toutefois à la tête du pays puisque, après la démission de son chef Shigeru Ishiba, Premier ministre de 2024 à 2025, c’est sa successeure Sanae Takaichi...

Le Japon a l’habitude des secousses, sauf quand elles sont économiques. Alors que le pays du Soleil-Levant était habitué à des prix très bas depuis l’éclatement de sa bulle immobilière à la fin des années 1980, voilà qu’il doit faire face à de l’inflation. Depuis 2022, chaque mois, la hausse des prix oscille entre 2,5 % et 4 % par rapport au précédent.

Dans ce climat instable, le parti populiste Sanseito, créé il y a cinq ans sur une ligne antimondialisation et xénophobe, est devenu la troisième force politique du pays aux élections de juillet dernier qui ont renouvelé une partie des membres de la chambre haute de la Diète, le Parlement japonais. En parallèle, le Parti libéral-démocrate (PLD), au pouvoir presque sans interruption depuis 1955, a récemment perdu sa majorité à la Diète.

Il reste toutefois à la tête du pays puisque, après la démission de son chef Shigeru Ishiba, Premier ministre de 2024 à 2025, c’est sa successeure Sanae Takaichi qui a tout de même été désignée à ce poste par les parlementaires. Depuis le 21 octobre, elle est la première femme à l’occuper.

Icône de la droite conservatrice et héritière de Shinzo Abe, Premier ministre de 2006 à 2007 et de 2012 à 2020, elle s’emploie désormais à décliner à sa manière les « trois flèches » des « Abenomics » – à savoir une politique monétaire très accommodante, une relance budgétaire et une stratégie de croissance à long terme – dans ses « Sanaenomics ». Mais plusieurs mesures risquent de manquer leur cible.

Des taux bas, mais pour combien de temps ?

« Lutter contre l’inflation est la priorité absolue du gouvernement », a-t-elle martelé devant la Diète le 24 octobre1. La recette habituelle pour ce faire, au Japon comme ailleurs, consiste pour la banque centrale........

© Alternatives Économiques