Les usages et les impacts de l’aviation privée, symbole de l’égoïsme climatique des ultrariches, ont été analysés par une étude qui conforte les velléités de taxer, de limiter voire d’interdire ce mode de transport.

Le Paris Saint-Germain qui préfère l’avion au train pour disputer un match à Lille, le milliardaire Elon Musk en tête du nombre de vols effectués en 2022 ou François Bayrou qui fait un aller-retour à Pau pour assister au conseil municipal : les jets privés sont souvent pointés du doigt comme un symbole du peu d’efforts consentis par les puissants pour lutter contre le changement climatique…

Le Paris Saint-Germain qui préfère l’avion au train pour disputer un match à Lille, le milliardaire Elon Musk en tête du nombre de vols effectués en 2022 ou François Bayrou qui fait un aller-retour à Pau pour assister au conseil municipal : les jets privés sont souvent pointés du doigt comme un symbole du peu d’efforts consentis par les puissants pour lutter contre le changement climatique.

Avec un nombre d’appareils passé de moins 10 000 en l’an 2000 à près de 26 000 en 2023, le secteur est en tout cas florissant, et a connu une forte progression après l’épidémie de Covid, atteignant 4,3 millions de vols en 2022 et 2023.

Pourtant, sa contribution aux émissions de gaz à effet de serre est assez mal évaluée, et les usages mal connus. Y parvenir était l’objectif d’une recherche publiée dans la revue Nature, portant sur la période 2019-2023 en utilisant les données des trackers de vol, hors aviation d’affaires1 (qui compte pour 10 millions de vols annuels).

Les trois auteurs2 partaient du constat que la croissance des émissions est portée par les plus riches, mais que les législateurs restent réticents à s’en prendre à eux. Au contraire, « les efforts de réduction des émissions affectent les moins aisés de manière........

© Alternatives Économiques