Le domaine des transports est emblématique des difficultés que l’on rencontre en Suisse pour disposer d’infrastructures adaptées aux aspirations tant des usagers que des acteurs économiques. Il en a beaucoup été question dans le canton ces derniers temps, au gré des annonces d’un énième report de la transformation de la gare de Lausanne et d’un nouveau concept d’horaires des CFF.
Les transports ferroviaires ne sont pas les seuls à souffrir de retards et d’indécisions. Pour s’en tenir à ce qui relève de l’échelon fédéral, des adaptations indispensables sont attendues sur le réseau des routes nationales.
«Une mobilisation collective en faveur de meilleures voies de communication.»
Les Chambres envisagent enfin d’inclure dans la planification une troisième voie autoroutière entre la frontière franco-genevoise et Nyon, alors que son principe était décidé depuis des années. Quant à la suppression du goulet d’étranglement de Crissier (planifiée, elle, depuis longtemps), sa réalisation piétine.
Ces tergiversations généralisées méritent une mobilisation qui doit s’inscrire dans une logique de complémentarité des modes de transport. Celle-ci constitue la seule approche qui corresponde à la réalité vécue dans la population.
La très récente enquête sur la mobilité réalisée par la Confédération souligne l’imbrication entre les différents moyens de déplacement. Et aussi que la voiture demeure la plus utilisée - elle l’est pour 69% des distances parcourues tandis que la part des transports publics s’établit à 20%.
Le rappel est utile à l’heure où certains décrètent qu’il faut en finir avec les transports individuels. Aux yeux des plus nombreux, la voiture propose pourtant la plus grande liberté, dans le choix des destinations, des itinéraires, des horaires. Plutôt qu’imaginer la supprimer, mieux vaut offrir à la population des infrastructures performantes et variées, adaptées aux différents types de déplacement. Parmi les modes de transport, tous ont des atouts et aucun ne peut remplacer tous les autres.
En avant donc pour un volontarisme lui aussi composite, dans l’esprit de notre système de transport, où tout se tient. En matière ferroviaire, le trafic grandes lignes donne l’articulation générale tandis que le trafic régional et d’agglomération doit se développer. Parallèlement, un réseau de routes nationales performant est le seul à même d’empêcher le trafic d’évitement sur le réseau routier cantonal et local, en particulier dans les zones résidentielles.
Avec nos autorités cantonales, les parlementaires fédéraux de bonne volonté, avec aussi nos voisins le cas échéant (une alliance rail-route avec Genève s’était constituée avec succès il y a une dizaine d’années), le monde économique est prêt à rappeler cette évidence: de tout temps, le développement et la prospérité ont été favorisés par des voies de communication efficaces.
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Unissons les efforts pour nos infrastructures
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13.06.2023
Le domaine des transports est emblématique des difficultés que l’on rencontre en Suisse pour disposer d’infrastructures adaptées aux aspirations tant des usagers que des acteurs économiques. Il en a beaucoup été question dans le canton ces derniers temps, au gré des annonces d’un énième report de la transformation de la gare de Lausanne et d’un nouveau concept d’horaires des CFF.
Les transports ferroviaires ne sont pas les seuls à souffrir de retards et d’indécisions. Pour s’en tenir à ce qui relève de l’échelon fédéral, des adaptations indispensables sont attendues sur le réseau des routes nationales.
«Une mobilisation collective en faveur de meilleures voies de communication.»
Les Chambres envisagent enfin d’inclure........
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