Temps de lecture: 2 min — Repéré sur ScienceAlert

Selon ScienceAlert, qui reprend les résultats d'une étude réalisée par une équipe internationale de chercheurs et publiée dans la revue PNAS, la taille des familles va considérablement diminuer avant la fin du siècle dans le monde entier. Elles vont devenir plus «verticales»: il y a aura davantage d'anciens (grands-parents et arrière-grands-parents) et moins de cousins, de nièces et de neveux.

Pour établir cette prédiction, l'équipe a mis au point des modèles mathématiques qui ont été utilisés parallèlement aux projections démographiques existantes. Un milliers de liens de parenté ont été analysés dans chaque pays étudié, sur la base des données des Nations unies. Grâce à cela, les scientifiques ont pu prévoir une diminution moyenne de la taille des familles de 35%, d'ici à 2095. En 1950, une femme de 65 ans avait en moyenne 45 parents vivants tandis qu'à la fin du siècle, une femme du même âge n'en aurait plus que 25.

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L'étude ne fournit pas d'éléments de réponse sur la raison de cette diminution mais met en évidence une baisse générale des taux de mortalité. Cette baisse fait évoluer les normes sociétales et les pratiques de planification familiale, c'est-à-dire le nombre d'enfants que les parents prévoient de mettre au monde.

La baisse de la mortalité engendre en effet une diminution du nombre de frères et sœurs à chaque génération: s'ils ne risquent pas de décéder, il n'est plus nécessaire de faire beaucoup d'enfants. Logiquement, cela se répercute ensuite sur la famille élargie (cousins, neveux et nièces).

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En outre, nous vivons plus longtemps qu'avant, «ce qui se traduit par un écart plus important entre les membres les plus jeunes et les plus âgés d'une famille. Cependant, les membres âgés de la famille ne peuvent pas nécessairement offrir des soins et de l'aide aux plus jeunes», explique ScienceAlert. «Nos résultats confirment que la disponibilité des ressources de la parenté diminue dans le monde entier», indique Diego Alburez-Gutierrez, chercheur en sciences sociales à l'Institut Max-Planck en Allemagne.

«À mesure que l'écart d'âge entre les individus et leurs proches se creuse, les personnes auront des réseaux familiaux non seulement plus petits, mais aussi plus âgés», complète-t-il. Alors que ces «ressources de la parenté» diminuent, les parents devront trouver de l'aide ailleurs. Pour le scientifique, ces changements dans la structure familiale entraîneront d'importants défis sociétaux.