Longtemps j’ai cru que le métro, en dehors des heures de pointe, permettait de se déplacer agréablement, sans subir la compression imposée aux malheureux qui s’entassent à 8 heures ou à 18 heures pour aller au travail ou rentrer chez eux. Que nenni. Voici des mois, et même des années, qu’apparaît une situation nouvelle : les rames, désormais, sont toujours bondées. Prendre la ligne 8, 9 ou 13 en pleine journée ne garantit en rien de trouver un petit bout de place assise pour lire tranquillement Marianne. Chaque fois que je m’y engage, c’est empli à ras bord, on est debout et serré dans toutes les voitures, avec ce mélange d’odeurs de sueur, de parfums, et de sourires gênés qui rapproche les humains dans l’adversité. Désireux de comprendre cette situation, j’observe les panneaux lumineux et constate que les rames sont séparées par des temps de plus en plus longs. Un métro qui passait toutes les quatre minutes voici quelques années apparaît toutes les huit minutes, au mieux – et c’est pis encore sur le réseau d’autobus où il n’est plus rare d’attendre vingt minutes entre deux véhicules. À quoi s’ajoute, en cette fin 2023, la fermeture totale de plusieurs lignes pour travaux, contraignant les passagers à se reporter sur des itinéraires de secours.

QOSHE - Métro : "On prétend encourager les transports en commun alors que la situation se dégrade sous terre" - Benoît Duteurtre
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Métro : "On prétend encourager les transports en commun alors que la situation se dégrade sous terre"

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19.11.2023

Longtemps j’ai cru que le métro, en dehors des heures de pointe, permettait de se déplacer agréablement, sans subir la compression imposée aux malheureux qui s’entassent à 8 heures ou à 18 heures pour aller au travail ou rentrer chez eux. Que nenni. Voici des mois, et même des années, qu’apparaît une situation........

© Marianne


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