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Selon l’éminent et radical philosophe des dispositifs urbains Henri Lefebvre (1901-1991), depuis longtemps la ville est pensée selon deux approches opposées. La première – on la nommera «icarienne» – est celle, abstraite, des urbanistes utilitaristes qui voient la ville depuis «en haut», comme une agglomération dont la croissance planifiée n’obéit qu’aux enjeux économiques, sécuritaires, de domination politique ou de mise en réseaux routiers des espaces citadins. La seconde conception – on la nommera «existentielle» – est celle de la ville «vécue d’en bas». Elle implique le «droit» des habitant·e·s qui en sont les usagers sociaux et politiques prioritaires, entre habitats et espace public.

La sociabilité citadine se noue «dans la rue», soit, depuis l’aube de la cité moderne, cette voie large ou étroite, sinueuse ou rectiligne, bordée de maisons privées, de bâtiments publics ou de monuments patrimoniaux. Ruelle, rue, «grande rue» (1870), avenues: l’artère urbaine – jadis pavée maintenant bitumée – maille le corps social de la ville, un peu comme le système nerveux maille le corps humain.

QOSHE - Sur les pavés, l’Histoire - Michel Porret
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Sur les pavés, l’Histoire

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18.04.2024

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Selon l’éminent et radical philosophe des dispositifs urbains Henri Lefebvre (1901-1991), depuis longtemps la ville est pensée selon deux approches opposées. La première –........

© Le Temps


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