Avec l’échec de la contre-offensive ukrainienne s’ouvre une nouvelle phase de la guerre à l’Est. Durant le long été des steppes méridionales, du début juin à la mi-octobre, les troupes de Kiev ne sont pas parvenues à percer la ligne Sourovikine ou à briser le pont terrestre qui relie la Russie à la Crimée. Une bonne part de l’arsenal blindé fourni par l‘OTAN ces derniers mois est anéantie. Des dizaines de milliers de soldats se sont sacrifiés pour quelques villages désormais entièrement rasés. Sur l’ensemble de la ligne de front, l’Ukraine a perdu, depuis le début de l’année, davantage de territoire qu’elle n’en a reconquis.

C’est le commandant en chef de l’armée ukrainienne qui a osé sonner le tocsin de la contre-offensive début novembre dans une interview à The Economist («War of Attrition», 04.11.2023) : «Si on regarde les manuels de l’OTAN et les calculs que nous avons faits, quatre mois étaient largement suffisants pour gagner la Crimée, y combattre et faire même quelques allers-retours, constate le général Zaloujny. Très probablement, il n’y aura pas de belle et profonde percée […]. L’Ukraine est désormais coincée dans une longue guerre où la Russie a l’avantage.»

QOSHE - La guerre sans plus d’illusions - Eric Hoesli
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La guerre sans plus d’illusions

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04.12.2023

Avec l’échec de la contre-offensive ukrainienne s’ouvre une nouvelle phase de la guerre à l’Est. Durant le long été des steppes méridionales, du début juin à la mi-octobre, les troupes de Kiev ne sont pas parvenues à percer la ligne Sourovikine ou à briser le pont terrestre qui relie la Russie à la........

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